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Réussir sa vie ?


Pour moi, réussir sa vie, c’est se construire sur trois dimensions : matérielle, sociale et affective.

Atteindre ses objectifs ne doit, en aucun cas, passer par le sacrifice de son bien-être.

Si la réussite sociale nous laisse malheureux, nous ne pouvons pas la considérée comme un idéal de vie réussie.

Mais autant les dimensions matérielles et sociales se gèrent d’une manière simple et cohérente, autant la dimension affective semble plus difficile à contrôler.

Je dis, souvent, qu’il faut VOULOIR être heureux pour l’être !

Si on attend que le bonheur vienne seul, c’est souvent le malheur qui arrive…

Parce qu’il est beaucoup plus facile de se laisser aller à la tristesse !

Cela demande moins d’énergie psychologique et ceux qui nous entourent ont beaucoup plus de sollicitude envers nous.

Alors que prolonger le bien-être nécessite une grosse concentration.


Il faut savoir, qu’il existe de grandes différences entre nous, quant à nos capacités à se sentir bien.

beaucoup ont tendance à favorisé les émotions négatives*, dont la fonction est d’augmenter les chances de survie de notre espèce.

La peur, qui favorise la fuite, l'immobilisme, ou l’agressivité !

La colère, qui est un moteur puissant** et peut intimider les rivaux !

La tristesse, qui attire la compassion, la sollicitude, etc. !

Malheureusement, la nature, n’a que le soucis de notre survie… Pas de notre QUALITÉ de vie !

La seule émotion positive (la joie***), est plus difficile à entretenir que les négatives.

Si les émotions négatives sont occasionnelles, peu durables et perturbent moyennement notre quotidien, on peut attendre qu’elles disparaissent d’elles-mêmes.

Mais le malheur, est valorisé dans notre société.

Et, quand on laisse libre cours aux émotions négatives, cela prolonge leur durée.

Cela devient un sentiment, sentiment de peur, sentiment de colère et sentiment de tristesse.

Certains pensent que se plaindre permet d’alléger la souffrance, mais, c’est l’inverse.

La plainte répétée nous transforme en victime de la vie.

Parce que s’abandonner au sentiment de malheur va faire passer peu à peu d’une émotion négative ponctuelle, à une vision négative durable.

Et cela nous prépare à ressentir encore et encore les émotions négatives ultérieures.

Ce phénomène est bien connu dans la dépression, qui a une très forte tendance à la récidive !

Le malheur se nourrit de lui-même (plus on s’y laisse aller, plus on en prolonge la durée).

On pense que prendre soin de soi, quand on ne va pas bien, est une évidence ?

Mais, bien au contraire, la plupart des anxieux et des déprimés font exactement l’inverse.

Plus ils vont mal, plus ils se maltraitent (en ne voyant plus leurs amis, en ne pratiquant plus leurs loisirs préférés…) et plus ils se maltraitent, plus ils vont mal.


Comment faire ?

Voici quelques uns de mes conseils :


1 - Ne pas transformer nos émotions hostiles en sentiments négatifs !

Une émotion, bien gérée4, ne dure pas très longtemps…

Mais si on lui accorde une place trop importante et on l’accentue en la transformant en sentiment telle que la rancœur, l’amertume, la jalousie, etc...

On pense que les autres ont tort, qu’ils doivent être punis, etc... au lieu de comprendre que nous sommes les premières victimes, et il vaut mieux réfléchir à ce que nous pouvons faire d’utile et passer à autre chose !

Dans d’autres cas, ces émotions négatives, nous enferment dans des « convictions » qui nous font juger les défauts du genre humain, et nous font poser un regard critique sur le monde et ses habitants !


2 - Arrêter de ruminer et affronter les soucis quotidiens !

Les personnes malheureuses ont toujours des tracas en tête, mais ils ne les abordent jamais efficacement…

Le fait de les ressasser constamment ne leur apportent aucune solutions.

Les soucis quotidien sont des avertisseurs (ils attirent notre attention sur un problème) mais les « malheureux » en font une façon de voir le monde ou de faire face aux problèmes.

C’est pour cela que l’un des objectifs prioritaires des psychothérapies, notamment cognitives, est d’amener les personnes à considérer leurs malheurs comme des problèmes à résoudre et non comme des malédictions.

Je répète, souvent, que les gens, les choses et les évènements n’ont que l’importance que nous leur donnons !!!

En séance, j’utilise, souvent, la maïeutique, qui consiste en un questionnement serré sur les inquiétudes…

Qu’est-ce qui relève des faits et qu’est-ce qui relève de l’interprétation ou de l’anticipation ?

Est-ce que continuer à se faire du souci apporte quelque chose ?

Quel est le scénario catastrophe ?

Quelles sont les chances qu’il survienne ?

Etc…

3 - Ne soyons pas obsédé par la recherche du bien-être et de la perfection !

Le droit au bonheur n’est pas le devoir de bonheur et la recherche du bien-être ne doit pas devenir une obsession...

Nous devons accepter que le sentiment de malheur fait partie de l’existence, nous ne pouvons pas éviter sa rencontre.

4 – Apprenons à savourer les moments de bien-être !

La meilleure des armes contre le malheur, et la plus agréable à utiliser, c’est sans doute de profiter encore mieux des bons moments que nous offre l’existence. Savourer le bien-être lorsqu’il est là, l’intensifier, le densifier...

Beaucoup ont du mal à être heureux quand tout va bien. Et, c’est seulement dans l’adversité qu’ils se rappelent que la vie peut être belle et qu’ils regrettent de ne pas en avoir mieux profité !

Je finirais avec un des plus ancien conseils de philosophie !

Carpe diem5


1 voir mon article sur les quatre émotions basiques.

2 voir mon article sur la colère.

3 celle qui apporte la dopamine, l’ocytocine, etc. les enzymes du bonheur.

4 voir mon article : « gérer ses émotions ».

5 traduction : mets à profit le jour présent.

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